Amélie à Nulle Part Ailleurs
NULLE PART AILLEURS


Video d'Amelie a Nulle Part ailleurs Pour débuter la nouvelle saison 1998 - 1999, Nulle Part Ailleurs invite l'écrivain belge Amélie Nothomb à l'occasion de la sortie de Mercure, son dernier roman en date.
Vêtue de son inconditionnel chapeau, elle s'exprime sur plusieurs sujets, questionnée par Alexandre Devoise et Philippe Vecchi.
Voici, en guise d'extrait, deux fichier RealVideo. Cliquez sur les chiffres de l'image pour les visionner. Dans le premier, elle s'exprime sur les monstres et dans le deuxième, elle nous fait une démonstration (!) de No.


No

No, forme antique du théâtre dansé japonais, très influencé par les principes du bouddhisme zen. Le no réalise la symbiose entre le dengaku (danses folkloriques célébrant l'acte de planter du riz) et le saragaku (divertissement populaire qui repose sur les prestations de mimes, d'acrobates et de clowns). Au XIVe siècle, il évolua en un drame plus sérieux grâce à Kanami Kiyotsugu, mais c'est son fils, Zeami Motokiyo, qui amèna le no à la perfection sous l'égide d'Ashikaga, au début du XVe siècle. Il est l'auteur de la plupart des pièces qui se jouent aujourd'hui.
Le no se subdivise en cinq catégories principales: elles traitent d'un dieu, d'un guerrier, d'une femme, d'un fou ou d'un démon. Le no n'est joué que par des acteurs masculins qui interprètent, si nécessaire, les rôles féminins. Le sh'te (protagoniste principal) arbore un masque, taillé dans le bois, et est assisté par un waki (second acteur). Le dialogue est très stylisé!
Le récit, ainsi que les pensées intimes du sh'te, sont chantés par un chœur agenouillé sur l'un des côtés de la scène. L'accompagnement musical est assuré par des tambours et une flûte. La pièce se termine généralement par une danse solennelle au cours de laquelle le fantôme du principal protagoniste revit ses angoisses et ses combats. Les représentations incluent généralement plusieurs pièces entre lesquelles sont représentées des farces kyogen.
Le no n'est pas un théâtre réaliste ou conflictuel. Au contraire, son intention est de révéler le yugen, la beauté intérieure. Selon les principes du zen, tout est épuré jusqu'à la quintessence, les mouvements des acteurs sont épars et judicieux, les masques sont d'une beauté extraordinaire, les accessoires sont symboliques et la scène en bois, en forme de sanctuaire, est nue, avec pour tout décor la peinture d'un pin sur le mur du fond.

"No", Encyclopédie Microsoft(R) Encarta(R) 98. (c) 1993-1997 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.